Pour apprendre à écrire, on doit… écrire! La présente activité permet à l’enfant de participer à la rédaction d’une liste d’épicerie. L’enfant n’a pas besoin d’avoir appris à écrire à l’école pour prendre part à cette activité : dès l’âge de trois ans, l’enfant peut y participer.
Modalités
Fréquence ou durée : Il s’agit d’une activité à mettre en place au quotidien.
Nombre de participants : Cette activité s’adresse à tous les membres de la famille de l’enfant.
Matériel
Développer ses compétences en littératie, c’est entre autres apprendre qu’on utilise l’écrit au quotidien, et ce, dans toutes sortes de contextes. Pour aider l’enfant dans ses apprentissages en littératie, il importe donc de lui offrir de nombreuses occasions de participer à des activités quotidiennes qui requièrent l’utilisation de la lecture et de l’écriture.
L’enfant qui n’a pas encore appris à écrire doit entre autres comprendre comment fonctionne notre système d’écriture. Pour cela, une seule solution : observer les adultes de son entourage écrire et s’exercer soi-même à le faire… souvent!
Déroulement
Le support choisi (tableau, bloc-notes, etc.) est l’outil que toute la famille doit pouvoir utiliser pour constituer, au fil des jours, la liste d’épicerie hebdomadaire. Chaque membre de la famille, adultes et enfants, y inscrit les aliments à acheter.
Quel que soit l’âge de l’enfant, qu’il sache ou non « écrire » véritablement, le parent peut l’inviter à prendre part à cette activité. De quelle manière? Par exemple, imaginons qu’un samedi matin, un enfant, Thomas, souhaite prendre une collation précise (une barre tendre) et réalise qu’il n’en reste plus une seule. Le parent lui proposera alors d’inscrire lui-même sur la liste : « barres tendres préférées de Thomas ».
L’enfant n’a pas encore appris à écrire?
Ce n’est pas grave! On peut simplement lui proposer d’écrire l’aliment ou le produit en question « comme il le pense ». Et qu’importe le résultat : on le félicite pour son bel essai! Si l’on craint de ne pas se souvenir du produit à acheter, on explique à l’enfant que pour s’assurer de bien acheter ce qu’il a écrit, on va aussi écrire le produit en question au-dessus de « son écriture à lui » (ou entre parenthèses). Il est important de ne pas effacer son essai. En réécrivant ce qu’il a essayé d’écrire, on prononce le ou les mots correspondants lentement et à voix haute pour permettre à l’enfant d’observer la façon dont on procède pour tracer des lettres : « B – A – R – R – E T – EN – D – R – E »*.
L’enfant a déjà appris à écrire, mais il fait une faute d’orthographe en écrivant le nom d’un produit ou d’un aliment sur la liste d’épicerie?
On le félicite pour son bel essai! Ce n’est pas grave s’il fait des erreurs en écrivant : il est en processus d’apprentissage. L’enfant tombe lorsqu’il apprend à faire de la bicyclette. Il en va de même avec l’apprentissage de l’écriture : c’est normal de faire des erreurs. On peut toutefois demander à l’enfant s’il aimerait savoir comment écrire sans faute tel ou tel mot. Si oui, on le réécrit au-dessus de « son écriture à lui ». Il est important de se rappeler que cela doit rester une activité amusante : l’enfant doit être fier de participer à la rédaction de la liste d’épicerie et prendre plaisir à l’écrire!
Bien entendu, l’adulte doit montrer l’exemple en utilisant lui aussi l’outil. De quelle manière? Par exemple, imaginons qu’un matin, une mère, en servant des céréales à son enfant, verse dans son bol le reste du lait que contenait une pinte de lait désormais vide. Cette mère dira à son enfant qu’il n’y a plus de lait, qu’il faut en acheter et pour s’en rappeler, elle va écrire sur la liste d’épicerie le mot « lait ».
* Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont votre enfant apprendra le fonctionnement de notre système d’écriture, consultez l’outil Comprendre le système alphabétique destiné aux enseignants.